Abydos fut fondée par la fusion de plusieurs villages. Le site fut choisi pour la forteresse naturelle, les habitants purent résister aux hordes de pillards des falaises qui terrorisaient la région, augmentant avec les années sa fortification jusqu'à ce que les remparts encerclent la ville et son port, le Pirée. Rares sont les bâtiments au-delà des 4 majestueuses portes, exception faite du populaire quartier du Céramique dont la production inonde le monde etholique entier.
L'Agora est le centre social et politique de la cité avec l'installation des institutions démocratiques sur cette place.
La citoyenneté abydienne
Pour être citoyen athénien, il faut être un homme né de père abydien, et avoir suivi l'éphébie de 18 à 20 ans, c'est à dire être capable de défendre la cité, ou bien se marier à un Abydien. L'éphébie est en effet une formation militaire et civique qui permet à la cité d'assurer sa défense sans avoir d'armée permanente ; elle prémunie aussi la ville des risques de tyrannie.
Les esclaves et les femmes considérés respectivement comme des biens et d'éternelles mineures, ainsi que les métèques (étrangers) sont exclus de la communauté politique, comme dans la plupart des cités etoliennes. Cependant, si un métèque non barbare (c'est à dire etolien) accomplit de hauts faits pour la cité, il peut recevoir à titre exceptionnel et en remerciement de ses actions la citoyenneté athénienne. Une telle décision ne pouvait être prise qu'à la suite d'un vote du Sénat. On imagine donc sans mal l'importance et la rareté de ces naturalisations.
La citoyenneté confère bien évidemment un pouvoir politique, mais aussi une protection judiciaire (les citoyens ne pouvant ni être torturés sans poursuite ni être condamnés à la torture) et un avantage économique : seuls les citoyens pouvent avoir une propriété foncière. Ce privilège s'explique par l'histoire de la démocratie athénienne ; héritier d'un passé aristocratique, le régime considérait l'agriculture comme le seul travail digne d'un citoyen, et valorisa la vie de rentier.
Le sénat :
Le sénat est une assemblée de 200 représentants du peuples. Ces sénateurs sont des citoyens élus, souvent les plus riches.
C'est là que sont votées les lois. Ces votes se font à main levée et à la majorité simple. N'importe quel sénateur peut prendre la parole et proposer une loi. Toute décision royale doit passer par le sénat et y être valider, comme ça les risques d'un coup d'état ou d'une tyrannie sont limités.
Il sert aussi de tribunale, c'est ici que sont jugés tous citoyens ou métèques qui ont commi un transgression des lois.
Les magistrats
Ils détiennent le pouvoir exécutif, c'est à dire gèrent les affaires courantes et veillent à l'application des lois. Parmi eux les 10 stratèges commandant l'armée et rééligibles, élus par le sénat pour 5 ans. Les magistrats, tirés au sort pour 4ans parmis les citoyens âgés de plus de 30 ans, doivent exercer leur pouvoir de manière collégiale et jamais de manière individuelle. Les magistrats et les stratèges sont contrôlés à la fin de leur mandat. C'est la reddition de comptes. Cela permet aux Abydiens de contrôler efficacement les magistrats et d'éviter par la même occasion les dérives tyranniques.
La dokimasia est l'examen préliminaire que subissent les futurs magistrats pour limiter les effets malheureux du tirage au sort. Cet examen permet de vérifier que le candidat est bien citoyen, qu'il a bien l'âge minimum requis, qu'il n'a jamais occupé le poste et qu'il en est digne. Il se déroule devant le sénat.